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Obésité: Bruxelles veut mieux étiqueter les aliments, mais épargne l'alcool

Rédigé par Le Pape Laurent Le 4 Février 2008

Désireux de mieux informer les consommateurs et de lutter contre l'obésité croissante des Européens, Bruxelles veut rendre obligatoire l'étiquetage nutritionnel des denrées alimentaires mais épargne en revanche largement les boissons alcoolisées.





Obésité: Bruxelles veut mieux étiqueter les aliments, mais épargne l'alcool
L'objectif affiché par le commissaire européen à la Santé Markos Kyprianou est de "donner au consommateur européen les moyens de faire le choix d'une alimentation équilibrée", en précisant les informations essentielles "de façon claire et lisible" sur les étiquettes.

Plus de la moitié de population adulte et un quart des écoliers de l'UE souffrent de surcharge pondérale ou d'obésité.

La proposition de la Commission prévoit d'apposer à l'avant des paquets d'aliments et de boissons une étiquette détaillant valeur énergétique ainsi que la présence de glucides, sucre, lipides, acides gras saturés et sel.

Ils seront indiqués en valeur absolue, pour cent grammes ou cent millilitres de produit, voire pour une portion, mais la présentation sera choisie librement, selon ce nouveau texte appelé à remplacer et simplifier huit lois existantes.

Une mention séparée sur l'apport nutritionnel journalier recommandé deviendra également obligatoire.

La Commission s'est aussi attaquée aux "alcopops", ces boissons alcoolisées et sucrées très en vogue chez les jeunes, qui devront être dûment étiquetées.

Mais sous la pression d'un certain nombre de pays producteurs et alors même qu'une ambitieuse réforme du secteur viticole a été entamée, le vin, la bière et les spiritueux ont été temporairement exclus.

Un rapport, produit dans cinq ans, décidera de conserver ou non ces dérogations. "Les consommateurs ont également besoin d'avoir accès à des informations sur les boissons alcoolisées", a souligné M. Kyprianou, en notant que la question rendant toutefois nécessaire "davantage de travail".

Trois tentatives législatives ont échoué en l'espace de plus de vingt-cinq ans pour mieux étiqueter le contenu de la bière, du vin et des spiritueux.

Les produits frais non traités, comme les fruits et légumes, n'auront pas besoin d'être étiquetés, tout comme certains produits emballés en-dessous d'une certaine taille comme des bonbons.

Concernant l'information par étiquetage sur les ingrédients entrant dans la composition d'un aliment -déjà assujettie à un certain nombre d'obligations-, les caractères d'imprimerie devront à l'avenir satisfaire à une taille minimum réglementaire (3 mm de hauteur). Nombre de consommateurs se plaignent en effet du manque de lisibilité des étiquettes.

Pour des raisons de santé publique, l'obligation actuelle d'étiquetage des allergènes sera en outre étendue aux denrées alimentaires non emballées, vendues dans les magasins, mais aussi les restaurants et les cantines.

Une liste de produits allergènes devant être mentionnés sur les étiquettes -dont les cacahuètes, le lait, le poisson et la moutarde- existe déjà au niveau européen.

En revanche, l'indication de l'origine géographique des aliments restera facultative dans l'UE. Si un producteur décide de préciser l'origine d'un produit, il sera toutefois tenu de fournir la provenance des principaux ingrédients s'ils viennent d'ailleurs. On pourrait ainsi lire "beurre produit en Belgique avec du lait danois".

Toutes ces obligations nouvelles n'empêcheront toutefois pas les Etats membres qui le souhaitent d'inscrire d'autres éléments sur le paquet. "Une simplification ne signifie pas un abaissement des normes pour les consommateurs", a insisté M. Kyprianou.

Une fois le règlement adopté, la Commission entend donner trois ans à l'industrie agroalimentaire pour s'adapter (cinq ans aux petites entreprises de moins de 10 employés).


Source : AFP