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El Día de los Muertos : le jour des morts vs Halloween

Le 30 Octobre 2022

Le fameux jour des morts est ancré dans le patrimoine des Mexicains. Quelle incroyable tradition que celle d’offrir de l’eau-de-vie aux esprits ! Si le vin symbolise pour les chrétiens le sang du Christ, la tequila est sans aucun doute l’élixir le plus représentatif du passage d’ici à l’au-delà, et vice-versa. Au Mexique, ce spiritueux issu de l’agave accompagne toutes les célébrations depuis le XVIe siècle. Retrouvons la source de cet événement populaire qui se déroule à la même période qu’Halloween, à la veille de la Toussaint. Découvrons également pourquoi la tequila se retrouve si étroitement liée à cette institution désormais suivie dans le monde entier.





Le jour des morts près de Guadalaja au Mexique. Photos : © Laurent Le Pape
Le jour des morts près de Guadalaja au Mexique. Photos : © Laurent Le Pape


AUX ORIGINES D'UN RITUEL ANCESTRAL

Païens ou croyants, et surtout épicuriens évoquent souvent l’espièglerie mystique de la part des anges qui s’échappe des fûts de spiritueux. Cette évaporation se volatilise dans le ciel spécialement pour eux disent les légendes. Selon les civilisations, les morts se régalent eux aussi volontiers de ces effluves. Mieux encore, il est fréquent dans certains rituels ancestraux de leur servir des verres de tequila même s’ils sont déjà passés de vie à trépas.

Revenons sur terre où chaque peuple évoque ses morts à sa façon depuis la nuit des temps. Des modes de consommation de boissons alcoolisées issues du savoir-faire de l’homme sont associés à des pratiques spirituelles ou tribales. Il y a 3 500 ans, plusieurs traditions se sont mêlées à la célébration des défunts initiée par les Aztèques à l’époque du dernier empereur Moctezuma.

Les Mexicains visitaient jadis plusieurs fois par an les tombes. Ils célébraient Miccaihuitontli, la fête pour enfants disparus et, 20 jours plus tard, pratiquaient celle pour les adultes, Hueymiccalhuitl. Les familles profitaient de ces deux occasions particulières pour se retrouver. Tous dansaient, chantaient et préparaient des offrandes pour pourvoir aux besoins et aux envies des âmes des disparus qui revenaient pour les voir à cette période. Cette manière de satisfaire les morts dans l’au-delà devait aussi les dissuader d’attirer à eux les vivants.

De la peur du retour des défunts à celle de perdre la vie à son tour, a jailli une soif de vivre accompagnée d’une incroyable allégresse. La mort ne faisait enfin plus peur ! Jouer avec elle devenait une évidence et accompagnait le jour qui lui était consacré de réjouissances.

 

El Día de los Muertos : le jour des morts vs Halloween

 

CAP SUR LE MEXIQUE

Au Mexique, la convivialité instaurée depuis des générations autour des tombes est aussi intense que celle que l’on retrouve aujourd’hui pendant les célébrations d’el Día de los Muertos. Cette fête indigène haute en couleurs, joyeuse et généreuse est dédiée aux morts et enchante les vivants. Elle est même inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco et figure également dans l’inventaire du patrimoine culturel immatériel français.

Les têtes de mort en sucre, le traditionnel pain des morts, les fruits ou des plats appréciés par les défunts sont confectionnés pour des pique-niques autour des sépultures dans une atmosphère unique au rythme des mariachis. La complicité des vivants avec les esprits dépasse peut-être toute logique pour certains mais, dans ces moments aussi surprenants, est encore plus communicative. Côté vie et côté trépas, tous partagent par exemple l’eau-de-vie au goût sacré nommée tequila. Ces quelques gorgées de cette eau de feu aux saveurs subtiles de l’agave viennent sublimer ces échanges si singuliers entre les deux mondes. Les rencontres en cette période de recueillement se multiplient dans la jouissance et le partage aux quatre coins de la planète.

 

L'ESPRIT DE LA FÊTE MEXICAINE DEVENU INTERNATIONAL

Les rituels mexicains, sans doute les plus spectaculaires, ont conquis d’autres contrées qui célèbrent leurs morts en novembre. A l’origine, souvent convertis au catholicisme par les Espagnols, les tribus aztèques ou mexicas, mayas et totonaques se retrouvèrent réunies au fil des ans autour d’une seule et même coutume, el Día de los Muertos-le jour des morts. Elle est fixée les 1er et 2 novembre dans le calendrier moderne et démarre même quelques jours sur tout le territoire mexicain. Elle se fête selon les régions dès le 25 octobre pour se terminer le 3 novembre.

Pour cette pratique ancestrale, les vivants confectionnent chez eux des autels ornés de fleurs, allument des bougies, se rassemblent autour des tombes où ils déposaient offrandes, victuailles, objets chers aux défunts et flacons de tequila. Certains rites, plus surprenants que d’autres, se perpétuaient d’année en année entre les prières, les processions et les veillées festives.

L’incroyable aura qui entoure la fête mexicaine des morts connaîtra un tel engouement que ses coutumes et ses rites seront adoptés par des familles dans le monde entier. El Día de los Muertos, la Toussaint et Halloween se célèbrent  à la même période.
Une seule fête donne aux enfants et aux adultes l’occasion de se déguiser, de quémander des bonbons et de sortir le vieux squelette du placard : le jour des morts. Ce rassemblement est si populaire au Mexique qu’il a un retentissement planétaire et céleste, bien sûr ! 

 

Sarah CANONGE







 
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