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Interdiction de fumer : des élus UMP favorables à des « adaptations » pour les bars-tabac

Rédigé par Le 15 Octobre 2007

Inquiets du risque d'impopularité de la mesure qui doit entrer en vigueur le 1er janvier, certains parlementaires de la majorité préconisent un assouplissement de l'interdiction de fumer dans les bars-tabac. Mais le gouvernement reste ferme.





A mesure que s'approche l'échéance, certains élus de la majorité donnent des signes de faiblesse quant à la mise en oeuvre, au 1er janvier, de l'interdiction de fumer dans les bars-tabac et les restaurants. Soulagés que cette interdiction ait été bien acceptée dans les entreprises et les administrations, il y a six mois, ils appréhendent désormais la prochaine étape, qui va intervenir peu avant les municipales. Vendredi, les buralistes ont appelé à une manifestation nationale, à Paris, le 21 novembre. Ils trouvent des relais à l'Assemblée nationale. « Pour moi, l'essentiel à été fait. Si, ponctuellement, il y a besoin d'adaptations, il est bon que le gouvernement les fasse », déclare Jean-François Copé, président du groupe UMP. « Soyons fermes pour les autres, mais pour ceux qui vendent du tabac, soyons souples et intelligents », renchérit Yves Jégo, député de Seine-et-Marne et porte-parole de l'UMP.
« La liberté de choix »

Sur les aménagements à mettre en oeuvre, chacun y va de son idée. En ordre dispersé. Richard Mallié (Bouches-du-Rhône), sensible aux arguments des buralistes, réclame des dérogations pour les terrasses couvertes et pour les bars-tabac des petites communes, une mesure également défendue par Michel Raison (Haute-Saône), élu en milieu rural. Edouard Courtial (Oise) y va même de sa proposition de loi, afin d'autoriser les cigarettes dans tous les lieux où l'on vend du tabac, y compris certains restaurants. Jean-Marc Roubaud (Gard) est, lui, favorable à ce que « chaque bar-tabac ait, comme en Espagne, la liberté de choix. Ne soyons pas intégristes ! » Quant à Claude Goasguen, il en appelle à la souplesse sur les sanctions, jugeant « inutile que les cafetiers soient matraqués ». Tous se réfèrent aux propos tenus pas Nicolas Sarkozy en octobre 2006 : lors d'un déplacement en Lozère, il avait plaidé pour des « adaptations géographiques » en expliquant « qu'interdire de fumer dans les endroits où on vend du tabac, c'est quand-même curieux ». « C'est même incompréhensible », appuie aujourd'hui Yves Jégo.

Mais tous les députés ne partagent pas ce point de vue : « Un décret est un décret, il doit s'appliquer, point final. C'est une question de santé publique, pour les clients comme pour les salariés », indique Yves Bur (Bas-Rhin), à l'origine de l'interdiction, qui pointe « l'embarras des buralistes en raison du grand succès de la première étape » et assure que les élus qui s'inquiètent ne sont pas légion. De plus, pour l'heure, le gouvernement reste ferme. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, et son prédécesseur, Xavier Bertrand (désormais aux Affaires sociales), assurent qu'il serait « impensable » de revenir en arrière. Au congrès des buralistes, le ministre du Budget, Eric Woerth, a simplement promis de ne pas appliquer le texte « de façon rigide ». Mais à ce stade, il n'est pas question de le modifier.


> Source : lesechos.fr
Pierre-Alain Furbury et Etienne Lefebvre